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Homme-Femme : Séparés par un fossé masturbatoire

La masturbation féminine, un sujet plutôt en vogue de nos jours. Il suffit de voir les récents films et séries se penchant sur le sujet avec légèreté, voire avec une dose d’humour. Pourtant, se satisfaire soi-même sexuellement est encore aujourd’hui un acte considéré comme réservé à ces messieurs...

Une étude menée en 2020 par la marque Womanizer confirmait cette idée reçue en révélant que les hommes se masturbent environ 154 fois par an, contre 49 fois pour les femmes. Nous sommes donc encore loin de pouvoir parler égalité des genres concernant les joies du plaisir solitaire. Mais alors, où en sont réellement les femmes face à la masturbation ? Un petit état des lieux sur ce sujet encore tabou peut s’avérer intéressant, n’est-ce pas mesdames ?

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Les femmes se masturbent moins que les hommes

Le droit au plaisir est en théorie un sujet sur lequel nous devrions être égaux. Mais la masturbation chez les femmes reste une énième inégalité des genres dont on ne parle pas assez. En pratique, l’écart entre les deux sexes est criant : certains parlent même de « fossé masturbatoire ».

Les études sont formelles : les femmes s’adonnent moins au plaisir solitaire que les hommes. Womanizer, la marque de sextoys engagée dans la lutte contre les préjugés liés à la sexualité féminine, continue de militer pour libérer la parole sur le sujet. Son étude menée en 2020 auprès de 7000 participantes issues de 14 pays différents, constate qu’il existe un écart masturbatoire de 68 % entre les deux sexes. 35 % des femmes ont confié ne s’être jamais laissé aller à l’auto-érotisme, contre seulement 18 % des hommes ayant avoué ne pas être adeptes de l’onanisme. Une vérité retentissante qui pose question…

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La parole féminine bridée par un tabou encore trop présent

Courant 2017, l’Institut Français d’Opinion Publique (IFOP) a comparé plusieurs enquêtes sur la sexualité, faisant ressortir la difficulté des femmes à parler de la masturbation. Alors que cela est perçu comme « naturel » chez les hommes, elles ont du mal à assumer cette pratique, probablement par peur de renvoyer une image négative jugée non acceptable pour la société. Le « slut-shaming » n’est jamais loin et rode toujours. Ce fameux concept qui vise à culpabiliser les femmes ayant un comportement sexuel jugé en dehors de la norme peut être un exemple de frein les poussant à se taire sur leurs pratiques et désirs individuels.

Les normes sociales discriminantes et bien ancrées depuis des générations font également encore preuve d’une intolérance envers l’image d’une sexualité féminine émancipée d’un partenaire. Pourquoi irait-elle se procurer elle-même du plaisir alors que l’homme est là pour l’y aider ? Sans oublier le cliché péjoratif d’après lequel une femme avouant se caresser en solo serait perçue comme non séduisante, car jugée inapte à trouver un partenaire avec lequel partager ce précieux moment d’intimité sexuelle…
Sans s’affranchir de ce type de pensées, dur d’imaginer le sexe féminin prendre son plaisir en main, et encore moins en parler librement !

Un manque d’éducation sexuelle flagrant chez les jeunes filles

Pour la marque Womanizer, le tabou du plaisir féminin prend déjà racine à l’école. Elle pointe du doigt le manque d’éducation des élèves sur le sujet, avec des résultats assez alarmants ressortis d’un rapport du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) en 2016. À 13 ans, 84 % des jeunes filles ne savent pas à quoi ressemble leur sexe, mais elles sont en revanche 53 % à pouvoir représenter un pénis. Pire, sur quatre adolescentes de 15 ans, au moins une d’entre elles n’est même pas au courant qu’elle possède un clitoris.

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On comprend mieux pourquoi plus tard, la plupart des femmes peuvent se montrer plus réticentes à explorer leur féminité par elles-mêmes. En plus des idées reçues émanant de la société selon lesquelles elles n’ont pas droit au plaisir en dehors des relations de couple, le manque de dialogue sur le sujet fait clairement naître une pudeur qui n’a pourtant pas lieu d’être.

La sexualité féminine et son évolution vers une vision plus autonome

Heureusement, les mentalités évoluent, la parole se libère petit à petit, et cet écart masturbatoire tend à diminuer. Les 68 % constatés en 2020 par Womanizer sont passés à 62 % en 2021. Une petite victoire pour l’indépendance de la sexualité féminine.

L’écart masturbatoire diminue progressivement

Toujours d’après l’étude de l’IFOP, le taux de masturbation a progressé deux fois plus chez les femmes en 5 ans que chez les hommes. Et comparée aux précédentes générations féminines, l’autostimulation sexuelle est 4 fois plus élevée qu’il y a 50 ans. Nous sommes au courant que les esprits ne sont plus aussi fermés que dans les années 70, mais le voir sous forme de chiffres fait du bien.

Les françaises avouent de plus en plus goûter au plaisir solitaire, qu’elles aient un partenaire ou non. En effet, 13 % des femmes interrogées avouent se donner du plaisir en solo tout en étant en couple, contre 15 % pour celles n’ayant pas de compagnon. Avec un écart aussi minime, il semble alors que la masturbation féminine soit de moins en moins associée à l’image de la célibataire désespérée qui lui collait tant à la peau.

Une représentation culturelle de la masturbation féminine plus ouverte

Les films, les séries, les livres, et les magazines se lâchent en abordant plus librement le sujet de la masturbation féminine. Des réalisatrices comme Shonda Rhimes (La chronique de Brigerton) ou Jenji Kohan (Orange is the new black) adoptent le « female gaze » (ou le regard féminin) derrière la caméra et apportent un nouvel angle sur la façon dont une femme peut atteindre la jouissance. Cette représentation culturelle plus moderne et déstigmatisée amène petit à petit les femmes à se décomplexer à l’idée de se mener elles-mêmes vers les contrées du plaisir.

Des supports d’excitation sexuelle comme les livres érotiques ou la pornographie adaptée à un public féminin sont de plus en plus accessibles en rayons ou sur les sites de ventes en ligne. Fini le temps où les seuls contenus de charme étaient des films X et leur vision imposée de la femme objet. Ou encore les magazines pour hommes traînant en haut des étagères du buraliste…

Le boom des sextoys féminins

Le choix est donc aujourd’hui plus diversifié pour accompagner les femmes dans leur auto-exploration sexuelle. Mais la palme d’or revient aux sextoys féminins, qui ont littéralement explosé ces dernières années. D’après l’IFOP, leur usage s’est banalisé avec 40 % des femmes interrogées disant avoir utilisé un joujou sexuel au moins une fois dans leur vie, et 36 % au cours des 12 derniers mois.
1 française sur 2 (49 %) admet en avoir déjà utilisé en 2017, contre 1 sur 3 en 2012 (37 %), et 9 % seulement en 2007. En 10 ans, leur utilisation a donc grimpé en flèche.

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Le sextoy se décline en divers modèles, avec des fonctionnalités variées pouvant convenir à différents besoins et désirs. Il y en a pour tous les goûts, et cet accessoire coquin qui tend à se démocratiser peut devenir un allié considérable dans la découverte de sa sexualité. Il est de plus en plus utilisé par les femmes pour s’octroyer un moment de plaisir ou de découverte sans tabou, tout simplement parce qu’elles en ont envie et parce qu’elles y ont droit.
Une marque reconnue comme Womanizer n’hésite pas à se consacrer exclusivement à la jouissance féminine. Leur technologie brevetée « Pleasure Air » stimule le clitoris par un système de pulsations sans contact, permettant d’atteindre l’orgasme plus facilement et rapidement.
Quant aux hommes, ils ont beaucoup moins recours aux jouets intimes pour se satisfaire : l’écart entre les sexes semble être inversé pour cette fois-ci !

Le fossé masturbatoire n’est pas une fatalité

Ce petit état des lieux sur le fossé masturbatoire met en évidence que les stigmates de la société traditionnelle sont encore bien présents aujourd’hui. Une tendance à inculquer un sentiment de culpabilité chez les femmes prenant les choses en main, que ce soit dans le domaine du travail, de leur vie sentimentale ou sexuelle. La manière générale de penser évolue lentement, mais ne soyons pas pessimistes pour autant. La vision de la sexualité féminine semble aller dans le sens d’une indépendance assumée.

Le problème de fond reste la pudeur d’en parler, il suffit alors d’y remédier en libérant la parole à ce sujet. Des artistes comme Lilly Allen l’ont bien compris et l’abordent sans aucun tabou. En s’alliant à la marque Womanizer, la chanteuse et auteur réputée pour son franc-parler clame haut et fort son indépendance sexuelle et son droit à se procurer du plaisir en solo.

Le Liberty créé par la marque est un incontournable dans le domaine des sextoys féminins. Doté du système Pleasure Air comme tous les autres stimulateurs clitoridiens signés Womanizer, il a aussi été repensé au format voyage pour pouvoir être emporté partout. Il possède également un couvercle aimanté pour une discrétion et une hygiène sans faille.
Avec ses 6 intensités de vibration, c’est la femme qui prend le contrôle en choisissant le rythme de stimulation qui lui convient.

À propos de l’auteur
Sexplorer
Sexplorer.fr, le blog sexo des magasins Paradise Boutik. Ici, nous parlons séduction et sexualité en toute liberté, sans tabous.

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